Le Quidditch est le sport préféré de Louise, elle est capitaine de son équipe, la maison des Poufsouffle. Louise doit prévoir les entraînements, mettre au point des stratégies et procéder à la sélection de nouveaux joueurs. Ces sélections se déroulent durant la deuxième semaine de l'année scolaire. C’est ce qu’elle a fait ce soir, elle est allée réserver le terrain pour la soirée et a prévenu ses joueurs durant la matinée, et chacun se passe le message et doit être à l’heure s’ils ne veulent pas se faire ramoner les sinus par leur capitaine, pour le moment on en est pas encore là, il n’est que 17h30 et Louise a réservé le terrain à partir de 18h30, c'est-à-dire dans une heure, mais la jeune fille vient de finir ses cours ce qui n’est pas le cas de tous ses joueurs, elle se rendit donc dans son dortoir afin de chercher son balai et ses protections, sans oublier sa cape de couleur noir et jaune, puis se rendit sur le terrain, elle traversa la pelouse, entièrement vide, le temps était couvert et brumeux il faisait frais et il y avait du vent, mais Louise était satisfaite de ce temps.
« Si on s’entraine par mauvais temps, nous serons donc plus fort s’il fait beau le jour du match contre Serpentard, nous devons redoubler, voir tripler ou quadrupler nos efforts pour atteindre la victoire. Nous souder, et rester combatifs. »Voilà ce qu’elle va leur dire ce soir, leur expliquer que plus l’entrainement serait intensif, plus il y aura de chance de gagner.

Arriver sur le terrain, elle posa son balai, sa cape, et ses protections, et alla chercher dans les vestiaires la male où se trouve les cognards, le vif d’or et le Souafle. Elle revint avec et la laissa tomber lourdement sur la pelouse au milieu du terrain. Elle enfila sa cape, et mit ses protections avant d’enfourcher son balai avec lequel elle décolla à fond, elle sentit son ventre lui faire des guilis et des frissons lui parcourir le corps. C’est ce qu’elle sentait à chaque fois qu’elle volait, elle était heureuse, qu’il pleuve, vente, tempe, ou n’importe quoi d’autres, elle avait besoin de monter sur son balai avant les autres, se sentir bien, pour pouvoir ressentir ça avant de parler sérieusement de Quidditch. Elle se prépara et effectua la Roulade du Paresseux comme ça, juste car elle en avait envie et poussa un petit cri de joie, le sourire aux lèvres.

Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais je détestais MacGonagall. Pas au niveau de la qualité de ses cours, hein ! C'est juste que ce soir, c'était entraînement de Quidditch, et justement, cette prof n'avait rien trouvé de mieux à faire que de nous donner une masse incroyable de boulot à faire ! A croire que rien d'autre n'avait d'importance ! Du coup, j'allais devoir me coltiner des heures sup' après le sport. Autrement dit : j'étais pas près d'aller me coucher, tiens !

C'est en l'insultant mentalement (malgré le fait que j'adorais sa matière et ses méthodes d'enseignement, je tiens à le préciser) que je retournai dans la Salle Commune des Poufsouffle. Là, sans même prendre la peine de saluer mes amis, ou simples camarades, considérez la chose comme vous le voudrez, je me dirigeai vers le dortoir des filles. Bah ouais, sérieux, qu'est-ce je serais allée faire dans le dortoir des mecs ? Enfin, bref, donc je me rendis dans mon dortoir, où je balançai mon sac sur mon lit sans la moindre douceur (j'en voulais vraiment à la prof, je crois). Je pris en quatrième vitesse mon balai et mes affaires de Quidditch et redescendis. Je quittai la Salle Commune sans avoir adressé la parole à qui que ce soit, malgré les quelques "Hé Odelia !" qui avaient ponctué mon aller et mon retour dans la pièce. Aujourd'hui, je n'étais vraiment pas d'humeur à être polie. Ou si ?

Je quittai le château et pris la direction du terrain de Quidditch. Mon endroit préféré, sans aucun doute. Non mais vous savez ce que c'est que de voler à quinze mètres du sol, cheveux aux vents, et d'oublier tous ses soucis ? Vous savez ce que ça fait de partir à pleine vitesse, de planter les autres derrière soi, simplement pour tracer sa route ? Croyez-moi, cc'est tout simplement jouissif ! Voler un peu avant l'heure de l'effort intensif me ferait le plus grand bien !

Sauf que voilà, y avais un truc que je n'avais pas prévu : ne pas être seule. Enfin, ça allait : j'avais reconnu la cape aux couleurs de Poufsouffle.

Bon, je dois reconnaître que j'étais un peu ironique en pensant ça : je voulais ce poste. Et je ne l'avais pas. Ce qui était frustrant !

Toujours est-il que je décidai de ne pas déclencher les hostilités, malgré mon humeur massacrante. Je me contentai d'aller me changer dans les vestiaires avant de revenir, d'enfourcher mon balai et de m'élancer dans les airs. Là, je rejoignis le joueur déjà présent. Je ne m'étais pas trompée : il s'agissait bien du capitaine, Louise Azthbow, une fausse Poufsouffle... ou une vraie Serpentard, question de point de vue. Décidant de garder ma mauvaise humeur pour moi, je l'interpelai.

"En train de s'entraîner avant de passer aux choses sérieuses ?" demandai-je avec un petit sourire. Pour une fois, on ne pourrait pas me reprocher de la provoquer sans cesse !