Fidelitas
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 Everyday is exactly the same

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Ernestine J. Liddell

Ernestine J. Liddell
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Chocogrenouille
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MessageSujet: Everyday is exactly the same   Everyday is exactly the same EmptyMer 27 Juil - 13:35

Everyday is exactly the same 20-lighting2-skydawnjadeEveryday is exactly the same 614154zhwrav3
Everyday is exactly the same Hpstock1Everyday is exactly the same 954913hp11
Elle se refuse toujours à comprendre, à entendre,
Elle rit pour cacher sa terreur d'elle-même.
.


Poudlard, elle n’avait jamais pensé une seule seconde qu’elle y reviendrait un jour. Elle n’avait pas détesté l’école de magie comme beaucoup l’avait pensé, mais elle en avait été effrayée et tout autant fascinée. Effrayée dans un premier temps car la magie n’avait été que fantaisie à ses yeux et de voir que des gens l’utilisaient avec un tel naturel l’avait déconcerté. Par ailleurs, elle s’était relevée être plutôt médiocre avec une baguette dans les mains, si bien qu’elle avait rapidement abandonnée, pensant que ses origines y étaient pour quelque chose. Par la suite, Ernestine avait été fascinée par ce nouveau monde, toutes ces connaissances. Cependant, sa peur de la magie avait prit le dessus, et les paroles de son père n’avaient quitté son esprit, si bien que la Serdaigle avait été perçue comme « la fille de moldue qui n’avait rien à faire à Poudlard ».

Elle chassa ces pensées et en profita pour se promener dans les rayons, observant les livres, la tête légèrement penchée pour pouvoir lire les titres, ses doigts parcourant les couvertures. Rien n’avait changé, si ce n’était qu’il y avait parfois de nouveaux ouvrages et qu’elle en notait mentalement les titres pour pouvoir les lire plus tard. Un sourire lui échappa lorsqu’elle repensa aux nombreuses heures passées dans cet endroit, une pièce où elle n’avait pas été pas jugée pour ses capacités magiques. Sa curiosité apaisée, Ernestine était revenue à l’entrée de la bibliothèque, là où l’attendait trois piles de livres d’une hauteur monstrueuse. Ils étaient posés à terre, et ces ouvrages devaient être rangés au plus vite car certains appartenaient à la Réserve et aucun élève ne devait poser les yeux dessus. Déposant sa baguette sur le bureau – celle-ci l’encombrait- elle entreprit de soulever quelques livres qu’elle déplaça non sans avoir maudit le poids des ouvrages. Bien évidemment, il aurait été si simple de lancer un sortilège mais la rouquine évitait toujours l’emploi de magie, même les sorts les plus élémentaires.

La porte venait de grincer, signalant l’arrivée d’une personne imprudente. Tenant les livres entre ses mains, elle tournait le dos à la personne, ce à quoi elle remédia en pivotant lentement : « Le couvre-feu est passé, alors vous devriez retourner à votre… » Elle s’était tu, s’étant alors rendu compte de l’identité de celui qui avait franchi la porte de la bibliothèque ; Severus Rogue. Surprise par sa présence, elle en avait lâché les cinq livres qu’elle tenait.

Un juron lui échappa.

Elle n’avait croisé Rogue que deux fois depuis la rentrée et ceci lui avait suffit parce qu’il était devenu encore plus impressionnant que dans ses souvenirs. « Je pensais qu’il s’agissait d’un élève… bonsoir professeur » Elle aurait pu s’excuser pour son erreur, mais elle n’en avait rien fait car elle n’avait pas de compte à lui rendre, plus comme avant où la moindre erreur était impardonnable. Pourtant, l’espace d’un instant, elle était redevenue la gamine craintive, un comportement qu’elle balaya rapidement. Elle était son égale à présent, il n’aurait plus rien à lui reprocher.

Savait-il qu’elle était devenue maitre de potions ? La féliciterait-il ? Non, certainement pas, il se serait étouffé plutôt que de prononcer le moindre compliment, la moindre remarque qui aurait prouvé qu’il s’intéressait aux autres.

« Je dois ranger ces livres, je reviens… si jamais vous avez besoin d’un renseignement… » Elle ne l’avait pas regardé une seule fois dans les yeux, par ailleurs, elle s’était toujours demandée si quelqu’un en était capable ; de soutenir les yeux noirs.

Partie à l’autre bout de la bibliothèque, elle en profita pour réfléchir un instant. Devait-elle saisir cette opportunité pour lui demander l’aide dont elle avait besoin ? Après tout, Ernestine était revenue ici dans un but précis et certainement pas pour ranger les livres, ni aider les élèves. Et si cette idée lui avait paru si simple avant qu’elle ne revienne à Poudlard, à présent, elle hésitait, craignant la réaction du Directeur de Serpentard. Un soupir lui échappa. La situation était impossible, jamais elle ne pourrait lui demander quoique ce soit, il ne l’écouterait même pas.

Elle était revenue dans l’allée centrale.


ICONS. (c) bloomyicons ; skydawnjade
QUOTE. Paul Eluard, VIII


Dernière édition par Ernestine J. Liddell le Jeu 28 Juil - 19:58, édité 1 fois
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Severus T. Rogue

Severus T. Rogue
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MessageSujet: Re: Everyday is exactly the same   Everyday is exactly the same EmptyJeu 28 Juil - 14:26

    La bibliothèque de Poudlard. Haut-lieu de l'école s'il en est un. Depuis sa première année à Poudlard il avait fréquenté la bibliothèque. Sa soif de lecture ne pouvait jamais être tarie ici. Et quand il eut fini de lire tous les ouvrages qui l'intéressait au premier abord, il avait eu accès à la Réserve, un lieu qui regorgeait d'ouvrages aux particularités des plus originales. Elève, enseignant, chercheur... Il y en avait pour tous les goûts. Enfin, pour les goûts de ceux qui daignent cultiver leur intellect. Autant dire qu'à Poudlard, ils n'étaient pas très nombreux à fréquenter la bibliothèque avec assiduité. Pendant des années il avait du supporter Madame Pince, une femme aigrie qui portait bien son nom, les joues pincées en permanence et prête à ouspiller quiconque osait faire un pas dans la bibliothèque, le simple fait de marcher faisant, bien entendu, du bruit. Mais le temps d'Irma Pince s'était achevée. La dame aux nerfs acérés avait pris sa retraite, au grand soulagement de Severus. Il avait presque caressé l'espoir que personne ne reprenne le poste, et que la bibliothèque lui soit réservée, mais un tel rêve ne pouvait devenir réalité. Quelle n'avait pas été sa déception devant le choix d'Albus. Le vieux fou avait décidé de recruter une gamine, décérébrée. Oh Severus la connaissait bien entendu, encore une de ses anciennes élèves. Enfin, connaître. Remettre un nom sur le visage entouré d'une tignasse rousse ne lui avait pas été bien compliqué. Il avait levé les yeux au ciel en apprenant le choix de l'ancêtre. Une gamine de Serdaigle, encore un vrai rat de bibliothèque. Il ne manquait plus que ça. Certes, le maître des potions aurait pu s'en rejouir. Les ouvrages de valeur de Poudlard seraient certainement bien protégés, enfin, à condition que leur nouvelle gardienne ne renverse pas par mégarde une de ses concotions dessus. Lui faire confiance ne lui avait pas traversé l'esprit, et quand il l'avait croisée dans le château, il l'avait superbement ignorée, laissant son pas décidé et hautain la snobber de toute sa hauteur.

    Il aurait pu continuer comme cela longtemps, et fureter autour de la bibliothèque sans jamais y pénétrer. Seulement, même s'il possédait de nombreux ouvrages, il n'avait pas de doublon de la réserve dans ses appartements. Une source dont il ne pouvait pas réellement se passer. Il soupira. Il n'avait pas le choix. Il allait devoir articuler quelques syllabes envers la gamine pour accéder au temple sacré qu'était la réserve. Ses lèvres ses pincèrent, et déjà profondément agacé à l'idée de la scène qui allait suivre, il entra.

    « Le couvre-feu est passé, alors vous devriez retourner à votre… »

    Il avait soulevé un sourcil face à cette remarque. Le confondre avec un élève. Il fallait le vouloir. Ses paroles furent le reflet de son agacement. « De nous deux, c'est vous qui devriez être concernée par le couvre-feu, miss Liddel. » Des paroles sèches, alors que son regard affichait clairement toute la non-estime qu'il avait pour la jeune bibliothécaire.

    « Je pensais qu’il s’agissait d’un élève… bonsoir professeur » Il n'avait même pas esquissé la moindre réponse, elle ne méritait que l'ignorance pour son imbécilité.

    « Je dois ranger ces livres, je reviens… si jamais vous avez besoin d’un renseignement… »
    « Si la poussière ne vous fait pas sursauter. »

    Des paroles moqueuses là encore. Il n'avait que faire de sa personne, cette étudiante qui l'avait en réalité toujours agacé par sa simple présence. Brillante en potions, arborant une chevelure d'une couleur bien trop proche de celle d'une certaine rouquine... Il l'avait toujours rabaissée. Peut-être par crainte de l'assimiler de trop à Lily, mais surtout car il jugeait qu'elle n'était pas digne de lui ressembler. Ernestine J. Liddel. Indigne d'être sorcière, toute l'école murmurait cela lors de son séjour précédent dans ces murs, à présent... Son avis n'avait pas changé. Preuve en était, elle avait finie bibliothécaire, un métier bien plus approprié pour un Cracmol que pour une sorcière, et encore moins approprié pour une sorcière brillante. Mais cela, il se garderait bien de le laisser filtrer à la jeune femme. Du gâchis, voilà qui n'arrangerait son estime de Liddel. Elle était de retour, peut-être allait-elle enfin lui demander la raison de sa présence, après tout, il n'était pas le genre à venir prendre une tasse au thé en venant aux nouvelles.

    « Je dois accéder à la réserve. » Il ne voulait en dire plus, ses recherches étaient bien trop particulières pour qu'elle puisse y comprendre quoi que ce soit. Insipide gamine. S'il avait lu les registres des nouveaux maîtres des potions ces dernières années, peut-être aurait-il su qu'elle était une lointaine collègue, mais il n'en savait rien. Il ne s'intéressait qu'aux publications et autres travaux récents. Il avait vu trop de mal durant la guerre, et il cherchait, en solitaire, des remèdes de médicomagie pour apaiser certains maux. Mais ses recherches ne concernaient que lui, à la rigueur Dumbledore quand il venait lui rendre visite mais absolument personne d'autre. Il aurait pu rentrer dans la réserve sans la permission de Liddel, après tout, cela lui était déjà arrivé à plusieurs reprises par le passé. Briser les sorts de protection était aisé pour lui, mais face à la bibliothécaire, il ne comptait pas lui faire part de ce... secret. « J'aimerais ne pas avoir à attendre le retour du Seigneur des Ténèbres pour entrer. »

    De l'agacement, toujours. Mais la jeune femme semblait pétrifiée sur place, et la porte lui était toujours fermée. Il ne comptait pas passer la nuit ici.
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Ernestine J. Liddell

Ernestine J. Liddell
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MessageSujet: Re: Everyday is exactly the same   Everyday is exactly the same EmptyJeu 28 Juil - 19:53

« De nous deux, c'est vous qui devriez être concernée par le couvre-feu, miss Liddell. » Pour toute réponse, elle avait simplement haussé les épaules. Il n’avait pas changé, toujours aussi désagréable et elle qui avait espéré l’espace d’un instant qu’il se montre plus ‘courtois’ avec elle. La jeune femme venait de s’enfoncer sa baguette dans l’œil pour son immense crédulité.

Finalement, la perspective d’aider des élèves –qui était un véritable calvaire car la plupart ne respectaient pas les livres– lui semblait être bien agréable à présent. Ernestine, comme tout autre élève –ancien– de Poudlard avait toujours craint Rogue, après tout, il n’avait jamais rien fait pour aider les élèves, les écrasant à la moindre occasion et tout le monde murmurait qu’il était un Mangemort. Tout ça n’avait fait que de renforcer une peur déjà bien présente mais aujourd’hui, elle n’avait plus de raison de le craindre, il ne pouvait rien lui faire, ne pouvait plus la menacer. Pourtant, la jeune femme était incapable de soutenir son regard, incapable de répondre à la moindre de ses paroles alors que d’ordinaire, elle n’avait aucune difficulté à se montrer franche… beaucoup trop.

Revenue dans l’allée centrale, elle n’avait pas manqué l’agacement du sorcier : « J'aimerais ne pas avoir à attendre le retour du Seigneur des Ténèbres pour entrer. » Elle aurait du remarqué l’étrange appellation, personne n’employait ce terme. Par ailleurs, beaucoup auraient tremblé à la simple mention du mage noir mais Ernestine était si peu intégrée au monde magique qu’elle ne s’en formalisa pas.

« Je vois que la patience ne fait toujours pas partie de vos qualités. » avait-elle craché dans un murmure. « C’est étrange que vous ne l’ouvriez pas vous-même... je me souviens que quelques élèves de septième année en étaient capables. » Malgré l’innocence apparente des paroles, on sentait parfaitement une pointe d’arrogance, comme si la jeune femme était parvenue à surmonter sa peur pour se hisser à la hauteur des mots acides de l’homme. Cependant, les mots trahissaient aussi une crainte vis à vis de la magie qu’elle allait devoir employer.

Elle avait murmuré un ‘’accio’’ pour récupérer sa baguette qui se trouvait sur le bureau. Etrangement, le sortilège fonctionna parfaitement puisque la baguette lui était arrivée en douceur dans les mains, un fait rare car d’ordinaire, ce simple sortilège était une véritable torture à exécuter pour l’ancienne Serdaigle.

A présent, il fallait briser toutes les protections. Ce n’était pas un problème, elle l’avait déjà fait, avait retenu tous les sortilèges mais devant Rogue… c’était particulièrement stressant d’autant plus qu’il ne manquerait pas la moindre occasion de se moquer de sa maladresse en matière de magie. « Un mot de passe aurait été bien plus simple » avait-elle murmuré.

Prenant ses particules de courage à deux mains, Ernestine prononça les différentes incantations servant à ouvrir la porte de la Réserve. Le grincement caractéristique de la porte se fit entendre et un sourire triomphant illumina le visage de la rouquine ; un sourire qui s’effaça aussitôt devant le regard de Rogue.

Elle avait attrapé six livres, précédant alors le directeur de Serpentard pour entrer dans la Réserve. La politesse aurait voulu qu’elle le laisse entrer en premier mais au vu de l’absence totale de politesse de l’homme en question, Ernestine avait décidé d’adopter le même comportement. Et c’est sans lui avoir adresser la moindre parole qu’elle l’avait abandonné, ayant jugé bon de ne pas rester aux côtés d’une personne qui la méprisait sans aucune raison.

Et dire que lors de la première année où elle l’avait eu en tant que professeur, elle l’avait admiré, mais il s’était montré beaucoup trop odieux pour que ce sentiment persiste, si bien qu’elle avait fini par le détester, comme tout élève de Poudlard. Toutefois, malgré le fait que Rogue soit un personnage hautement curieux et désagréable, Ernestine avait admis depuis bien longtemps qu’il était certainement l’un des meilleurs maitre de potions et pour ça, elle pouvait le respecter. Par ailleurs, elle s’était toujours demandée si il l’aurait accepté pour son apprentissage. Question stupide. Il l’aurait noyé dans un chaudron à la première occasion.

Ayant rangé les derniers ouvrages, elle n’avait plus rien à faire dans cette partie de la bibliothèque et quelqu’un de raisonné en aurait profité pour fuir au plus vite ; ce n’était pas le cas de Liddell. Curieuse, elle était revenue vers lui, une question lui brulant les lèvres ; une question à laquelle il ne répondrait certainement pas. « Vous ne publiez pas vos recherches… » C’était un fait. Elle n’avait jamais vu son nom être mentionné et ceci l’avait toujours intrigué. Avait-il utilisé des pseudonymes ? C’était une option qu’elle avait envisagée mais elle ne comprenait pas l’intérêt qu’il y avait de cacher son nom pour une découverte. « …Pourquoi ? » Une enfant aurait eu le même comportement, la même intonation de voix. C’était comme s’il s’agissait d’une question existentielle à laquelle il lui fallait une réponse immédiate.

Voyant qu’il ne répondrait pas à sa question, elle soupira et entreprit de continuer son monologue : « Ce n’est pas grave, de toute façon, vous ne répondiez déjà pas aux questions posées en cours… » Légèrement dépitée du mutisme de Rogue, elle s’apprêta à repartir mais pivota rapidement vers l’homme. Elle lui tendit un morceau de parchemin où étaient inscrits plusieurs mots en latin, des formules. « Ce sont les sortilèges pour déverrouiller la porte de la réserve. Ça sera plus simple ainsi, surtout si vous montrez des signes d’insomnies aigues. »

Ce n’était pas une attaque, ni une remarque, simplement un constat. De plus, ceci lui éviterait d’avoir à utiliser la magie à chaque fois qu’il se présenterait.
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Severus T. Rogue

Severus T. Rogue
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MessageSujet: Re: Everyday is exactly the same   Everyday is exactly the same EmptyVen 29 Juil - 17:46

    « Je vois que la patience ne fait toujours pas partie de vos qualités. » De la patience... S'il n'était pas patient il aurait déjà ouvert cette porte, au lieu d'être planté là face à elle. Mais ça, à l'évidence, ça dépassait l'entendement de Liddel. « C’est étrange que vous ne l’ouvriez pas vous-même... je me souviens que quelques élèves de septième année en étaient capables. »

    Il avait faillit sur le champ lui prouver qu'il en était capable. Réaction d'orgueil par excellence, s'il en était une. Il s'était cependant vite ravisé, préférant la toiser.

    « Je ne voudrais pas avoir à vous apprendre votre métier. » Il aurait pu rire. Un simple rictus était venu s'afficher sur ce visage renfermé. Elle osait mettre en doute ses capacités en magie... Pauvre folle. Il fallait croire qu'il ne démontrait pas assez ses capacités en cours. Quoique, il valait mieux. Il n'était pas certain qu'Albus apprécie de telles démonstrations de force à base de toute magie.

    « Mais peut-être que même les premières années sauront ouvrir cette porte à présent, si j'en juge par votre... intérêt légendaire pour la magie. »

    Une pique à peine voilée. Accusation que voilà là en vérité. Ca y est. Il remettait directement en cause ses compétences, et ceux, dans à peu près tous les domaines, juste par une simple phrase. Peut-être était-ce pour cela d'ailleurs qu'elle venait d'utiliser la magie sans baguette, pour lui prouver qu'elle n'était pas qu'une illustre incapable. Elle avait seulement certainement oublié qu'il s'agissait là du premier cours de magie sans baguette et que tout élève sortant de Poudlard était censé en être capable.

    « Un mot de passe aurait été bien plus simple »
    « Et laisser la porte grande ouverte encore plus. » De l'agacement, voilà tout ce qu'elle lui inspirait. Un mot de passe... Il se demandait combien de neurones fonctionnaient encore dans l'esprit étriqué de la jeune femme. Les ouvrages de la réserve étaient, certes, rares et d'un intérêt capital, non seulement pour les membres de l'école mais pour le monde magique en général, mais surtout dangereux. Pour vouloir laisser la réserve ouverte aux quatre vents, ou presque, il fallait être mangemort, ou doté de la capacité de réflexion d'une petite cuillère. Les incantations lui paraissèrent interminables. Il avait l'impression d'être le jour d'un examen, en tant que membre du jury bien sur. Des mots qu'il connaissait, et une étape qu'il aurait voulu éviter. Combien de temps allait-il encore perdre en cette facheuse compagnie ? Elle devait avoir compris qu'il ne prenait pas plaisir à cette conversation, vu le sourire de fierté qui avait bien vite disparu. « Félicitations. » Un mot jeté à la figure de Liddel. Il ne s'agissait pas là d'un compliment non, mais d'un énième sarcasme de l'homme en noir.

    Il avait du se retenir quand elle l'avait précédé dans la salle désirée. Une chance qu'elle n'ai pas décidé de rester dix ans devant lui. Il avait alors décidé de l'ignorer, en toute simplicité. Il avait obtenu ce qu'il voulait, aussi, il s'était dirigé en quelques pas rapide vers le rayon concernant les potions. Il fallait qu'il trouve cet ouvrage, celui traitant des potions perdues remontant aux origines de la magie, des potions antiques dont les ingrédients secrets étaient toujours inconnus. Il avait lu un certain nombre de traités médiévaux ces dernières semaines, et il avait compris qu'il devait remonter encore plus loin. Une chance qu'il comprenait le latin, sans quoi ces sources lui seraient inutilisables. Il s'était penché pour attraper le précieux livre, qu'il avait enfin trouvé, quand une voix qu'il espérait ne plus entendre jusqu'à nouvel ordre retentit.

    « Vous ne publiez pas vos recherches… » Il étouffa un soupir. Elle avait décidé de lui faire la conversation. Elle. Cette gamine incapable. Il se pinça le nez avant de se redresser, prenant bien soin de ne pas prendre l'ouvrage qui l'intéressait avec lui. Elle n'aurait pas manqué de le questionner à ce sujet sinon.

    « …Pourquoi ? » Vaste question.
    « Ca ne vous concerne pas. »

    Il avait bien des raisons pour cela. Les travaux d'un mangemorts n'étaient pas forcément admissibles au sein de la communauté scientifique. Oh certes, certains de ses travaux pourraient être d'un grand intérêt pour les médicomages s'ils étaient diffusés, mais il avait toujours décidé de le garder pour lui-même. Trop vaniteux pour publier sous un nom d'emprûnt, et trop modeste pour accepter que l'on découvre ce côté bien plus attrayant du personnage de son vivant. Quand aux autres potions... Celles qu'il avait crée du temps de la guerre, celles destinées à torturer... Elle ne méritaient pas d'être connues, et mieux valait pour tout le monde qu'il enterre le secret de leur composition avec lui. Pourtant, la jeune femme n'avait pas entièrement raison. S'il ne publiait pas ses recherches, il écrivait pourtant dans des revues scientifiques de temps à autre, sous un pseudonyme, Anscharius Slater. Non pas pour publier des recherches non, mais pour contredire ceux qui se prétendaient maître des potions et qui n'étaient que des charlatans, mais ça... La jeune femme ne pouvait pas le savoir. Il ne comprenait pas non plus en quoi le fait qu'il ne publie pas pouvait l'intéresser. Ni comment elle pouvait le savoir. Quoique... Peut-être qu'elle avait feuilleté les revues reçues récemment, mais ça ne voulait rien dire. Il se sortit cette idée de la tête.


    « Ce sont les sortilèges pour déverrouiller la porte de la réserve. Ça sera plus simple ainsi, surtout si vous montrez des signes d’insomnies aigues. » Il observa le bout de papier un instant, avant de s'en saisir.
    « Vous n'avez pas changé les protections depuis le départ de Pince. » Une simple constatation. De l'agacement encore et toujours. Il ne se servait jamais des incantations pour entrer ici, les détournant par quelques avatars de magie noire. Ca l'amusait bien plus, c'était une des rares actions pour lesquelles il s'autorisait l'usage de cette magie, trop dangereuse au quotidien. Il avait relevé le visage vers elle, plantant les onyx dans ses yeux.

    « Pourquoi être revenue ici, si vous avez si peu d'intérêt pour la magie ? » Des mots vaguement accusateurs. Quiconque obtenait une pièce à code comme celle-ci, que ce soit des appartements, une salle de classe ou autre prenait soin dès son arrivée de les changer. Mais elle ne l'avait pas fait. Un simple oubli ou un réel inintérêt ? Il ne savait pas. Mais il voulait mettre les choses au clair de suite. Il la considérait comme une incompétente, et ne voulait pas l'avoir dans les pattes toute l'année. Autant jouer cartes sur table.

    « Un volatile dans une bibliothèque, quel métier original vous avez choisi. » Encore des Sarcasmes. « Albus vous recrute sur liste d'attente ou il attend certaines aptitudes ? »

    Des questions qui auraient pu marquer un certain intérêt, mais il n'en était rien. Pour preuve, il lui avait tourné le dos, en profitant pour observer les ouvrages se tenant au niveau de ses yeux.
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Ernestine J. Liddell

Ernestine J. Liddell
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MessageSujet: Re: Everyday is exactly the same   Everyday is exactly the same EmptyDim 31 Juil - 17:28

L’espace d’un instant, elle cru qu’il ne prendrait pas le morceau de parchemin.

« Vous n'avez pas changé les protections depuis le départ de Pince. »
« A quoi bon ? Les sortilèges sont efficaces. Je connais d’autres formules mais je ne sais pas exécuter les sorts. » Une telle franchise était étonnante car aucun sorcier n’aurait avoué avoir des difficultés en magie. C’était une réelle tare, une honte. Pour tout dire, Ernestine aurait presque pu être considérée comme cracmole mais c’était une fausse idée car son incapacité n’était du qu’à sa crainte de la magie. Quand au regard des autres, ce n’était plus un problème pour la jeune femme. Tout le monde en avait déduit qu’elle n’avait aucune capacité, alors elle avait fini par abandonner, ne souhaitant plus se justifier à chaque fois, d’autant plus qu’elle préférait admettre n’avoir aucun ‘talent’ magique plutôt qu’une de reconnaître sa crainte injustifiée... Et Rogue pouvait se moquer, ça ne l’atteindrait pas. C’est pourquoi elle avait haussé les épaules, comme résignée par ce simple fait.

Elle s’apprêtait à partir, après tout, il était bien inutile qu’elle reste ici, à l’observer surtout qu’il ne voulait pas répondre à ses questions.

La voix de l’homme s’éleva à nouveau, ce qui fit sursauter l’ancienne Serdaigle qui ne s’était pas attendue à ce qu’il lui adresse la parole. Ah oui, bien évidemment, toujours des sarcasmes. Elle n’aurait pas du se retourner, l’ignorer comme il le faisait si bien avec le monde entier mais y répondre était si tentant, uniquement pour lui prouver qu’elle n’était pas démunie de fonctions cérébrales.

« Pourquoi être revenue ici, si vous avez si peu d'intérêt pour la magie ? » Elle avait soutenu son regard pendant quelques secondes, plongeant ses yeux dans les onyx. Une erreur. Ernestine avait aussitôt détourné le regard, ne pouvant pas supporter ces yeux inanimés.

« Pourquoi continuez-vous à enseigner les potions si vous n’aimez pas ce métier ? » Il n’avait pas répondu à sa première question, alors elle avait décidé de jouer, elle-aussi. Il voulait se moquer d’elle, soit, mais il venait de tomber sur la mauvaise partenaire de jeu.

« Un volatile dans une bibliothèque, quel métier original vous avez choisi. »
« Il est vrai qu’une maison détermine le métier, c’est pour cela que Voldemort aurait du remercier les Serpentards qui sont devenus de parfaits soldats. » Les mots avaient jailli bien avant qu’elle ne puisse penser aux conséquences de ses paroles. Aussitôt, elle avait plaqué ses mains sur sa bouche, comme une enfant qui aurait prononcé des mots interdits. Mais il l’avait attaqué sur sa maison, elle n’avait fait que de répondre… certes, avec plus d’acidité qu’elle l’avait pensé. Avec de telles paroles, elle l’avait directement accusé d’être un Mangemort et pire encore, elle avait insulté toute la maison Serpentard. Grossière erreur. Et pourtant, Rogue était bel et bien un Mangemort mais tout cela n’était que supposition dans l’esprit de Liddell qui avait grandit en entendant les murmures à Poudlard. Par ailleurs, personne ne prononçait le nom du mage noir. Pourtant, il était mort mais la crainte et la terreur qu’il avait suscité dans le monde sorcier était-elle que le nom était toujours tu. Mais pour elle, ce n’était qu’un nom, une histoire dont elle ne s’était jamais sentie concernée.

« Je… ce n’est pas ce que je voulais dire. Tous les Serpentards ne sont pas pourris jusqu’à la moelle. Il y avait aussi des crétins à Serdaigle. » Pitoyable. Elle se serait frappée le crane contre l’étagère mais un trop plein de dignité fit qu’Ernestine se mordit simplement la lèvre, un tic qui démontrait sa nervosité.

A présent, elle n’était plus et ne serait plus jamais capable de le regarder dans les yeux, pas après cet immense débit de stupidité.

« Albus vous recrute sur liste d'attente ou il attend certaines aptitudes ? »

Elle s’était adossée à l’étagère, croisant les bras. « Dumbledore pensait que j’étais venue pour prendre votre poste. Avait-elle répondu le plus calmement du monde, préférant ainsi énoncer un fait plutôt que d’user de sarcasmes. Il est vrai qu’enseigner les potions aurait pu être intéressant, d’ailleurs, ça doit l’être puisque vous occupez ce poste depuis quoi… dix ans ? Encore de la fausse innocence. Elle l’avait directement attaqué sur un sujet qu’il aurait été plus juste d’éviter mais il était connu que Rogue avait toujours voulu le poste de DCFM, et au bout de dix années, il ne l’avait toujours pas obtenu. Manque de capacités ? Un sourire narquois s’était glissé sur les lèvres de la rouquine. Et n’essayez pas de cacher votre joie quand au départ de Mme Pince. Un léger sourire avait illuminé son visage. Elle était amoureuse de ses livres, un vrai désastre… il ne faut pas que je devienne comme ça… de toute façon, je n’occuperai pas ce poste pendant des années… »

Elle n’était pas revenue à Poudlard pour devenir aussi aigrie que Pince et il y avait de quoi comprendre cette femme en voyant comment la plupart des élèves osaient traiter les livres. Si Ernestine avait affronté l’école de magie une seconde fois, c’était dans l’unique but de trouver des ouvrages anciens mais aussi –et elle ne voulait pas se l’avouer– pour avoir l’avis de Rogue sur ses recherches car elle savait pertinemment qu’il aurait brûler la moindre de ses lettres avant même d’en connaître le contenu. Bien évidemment, elle aurait pu s’adresser à d’autres maitres de potions, ils étaient assez nombreux mais leurs compétences étaient tout autant variables. De plus, Ernestine avait eu Rogue en tant que professeur, et malgré ses méthodes pour le moins ‘singulières’, elle avait appris plus de chose avec lui qu’à l’université, ou même lors de son apprentissage.

Son regard s’était arrêté sur le titre d’un livre, fronçant les sourcils, elle s’était avancée, se hissant sur la pointe des pieds pour récupérer l’ouvrage qui se trouvait bien trop haut. Du grec. Elle se maudissait chaque jour pour ne pas avoir suivit les cours avec assiduité. Résignée, elle avait reposé l’ouvrage. « Vous comprenez le grec ancien ? »


(Je n'avais pas vu ta réponse Marteau
Ce n'est pas extraordinaire mais ma Madame est un peu impressionnée, alors elle dit n'importe quoi :mrgreen: )
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Severus T. Rogue

Severus T. Rogue
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Chocogrenouille
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MessageSujet: Re: Everyday is exactly the same   Everyday is exactly the same EmptyLun 1 Aoû - 18:14

    «... mais je ne sais pas exécuter les sorts. » Ce fut la seule partie de la phrase qu'il retenu. Comment cela pouvait-il être possible? Elle n'aimait pas la magie, tout le monde le savait, mais ne pas en avoir les capacités... Avait-elle seulement validé ses BUSEs ? « Peut-être devriez-vous rendre votre baguette. Le poste de garde-chasse accueille toujours les incapables. » Référence à peine cachée à Hagrid, le demi-géant. Bien sur, Severus savait, comme tout ancien membre de l'Ordre. Il savait que la créature n'avait pas rendu sa baguette mais la conservait soigneusement dans un parapluie rose, ce qui lui permettait de faire de la magie élémentaire. Sa réponse constituait une attaque à peine voilée en somme.

    Cette conversation tournait à la passe d'arme, et chaque question était prétexte à ironie et autres sarcasmes. A croire qu'elle ne connaissait pas Severus Rogue. Il n'était pas homme à baissait les bras, surtout dans un domaine qu'il maîtrisait à la perfection.

    « Pourquoi continuez-vous à enseigner les potions si vous n’aimez pas ce métier ? »
    « Vu le niveau de crétinisme congénital de vos anciens camarades, on ne peut pas parler d'enseignement. »

    Une réplique un peu molle. De toute manière, à quoi bon se défendre ? Pourquoi se défendre même ? Il n'avait pas à s'excuser pour être un maître des potions. Il n'avait pas à s'excuser pour être brillant. Il n'avait pas à s'excuser pour remplir un engagement pris il y avait bien des années de cela. Il n'avait aucune justification à lui donner, et elle n'en aurait aucune. Elle en attendait aucune de toute manière.

    « Il est vrai qu’une maison détermine le métier, c’est pour cela que Voldemort aurait du remercier les Serpentards qui sont devenus de parfaits soldats. » Il avait réagit au quart de tour, sortant d'un geste vif sa baguette de sa manche, la pointant vers le cou de la jeune femme. Ses instincts n'avaient pas disparus.
    « Vous devriez demander à Potter » Un nom qu'il avait presque craché, de dégoût. « si les Serpentards sont ceux qui ont causé sa mort. »

    Il n'avait pas réagit au fait qu'elle ai prononcé le nom de son ancien maître. Après tout, il était habitué à l'entendre, depuis le temps qu'il fréquentait Albus. L'accusation avait été franche, violente presque. Oui, Severus était un mangemort, tout le monde le supposait. Peu étaient ceux qui l'avait vu porter ses lourdes robes. Peu étaient ceux qui avaient vu la Marque briller sur son bras. Peu étaient ceux qui avaient vu tout cela et qui vivaient encore. Il ne portait pas des tenues masquant de manière permanente son bras gauche pour rien. La Marque y était cachée, du moins, ce qu'il en restait. Personne n'avait l'audace de tenter de voir au-delà des vêtements. Pas même les sorcières de la nuit. Tant mieux. La gamine ne savait pas de quoi elle parlait. Elle n'était qu'une stupide enfant à l'époque de la guerre. Mangemorts. Elle ne savait même pas à quoi ils ressemblaient certainement, elle se contentait de réciter des rumeurs et de retranscrire des récits passés. Sombre imbécile.

    « Une chance que le Seigneur des Ténèbres ne soit plus, sans quoi, les Verts et Argent auraient une brillante carrière qui les attendrait, vu la... déficience mentale des ennemis historiques du Lord. » Il avait marqué une pause. « Vous parlez toujours de choses que vous ne connaissez pas à l'évidence. »
    « Je… ce n’est pas ce que je voulais dire. Tous les Serpentards ne sont pas pourris jusqu’à la moelle. Il y avait aussi des crétins à Serdaigle. »
    « Et dans quelle catégorie me rangez-vous ? Les pourris jusqu'à la moelle ou les crétins ? »

    Ils n'étaient pas tous pourris jusqu'à la moelle non. Et quiconque connaissait réellement Severus pouvait en témoigner. Mais Liddel ne savait rien de tout ça. Oh certainement, ce qu'elle venait de lui dire était censé servir d'excuse, mais le maître des potions ne l'avait pas pris comme cela. Il n'y avait vu qu'une insulte. Il avait fini par ranger sa baguette, se détournant une nouvelle fois de la jeune femme. Jeune imbécile. Elle parlait trop facilement, sans rien savoir, sans rien connaître. Peut-être se croyait-elle pûre, ne connaissant pas le moindre pêché ? Imbécile.

    « Dumbledore pensait que j’étais venue pour prendre votre poste. » Il s'était arrêté. Comment cela ? Une gamine pour prendre sa place ? Il ne comprenait pas. Pourquoi Albus aurait pu penser cela. Elle n'était qu'une incapable, à peine diplomée. C'était une abbération. Il avait gardé le dos tourné, masquant par là son étonnement. Il n'avait pas relevé la réplique suivante. Ca faisait plus de dix ans. Treize pour être précis. Ca faisait treize ans qu'il devait vivre avec l'idée que Lily n'était pas de ce monde. Un long chemin de croix. Et il n'avait que trente-trois ans, combien lui resterait-il à tenir ? Il ne savait, il ne voulait pas y penser. Il ne vivrait pas vieux, il ne le souhaitait pas et son corps ne lui permettrait pas. Tenir encore un peu, quelques années. Quand Albus ne serait plus, il pourrait se laisser aller, s'éteindre, se suicider si la lâcheté ne le prenait pas. Mais ce n'étaient que des déambulations mentales. Il n'était pas à la fin, loin de là. Simplement en train de parler à une jeune effrontée qui pensait pouvoir lui prendre son poste.

    « Il faut plus qu'un simple... intérêt pour avoir droit à ce poste. » Manière détournée de dire que, oui, enseigner à Poudlard s'apparentait à du prestige. Un certain Gilderoy Lockhart l'avait déjà dit dans toutes les gazettes du pays. Elle n'avait pas les capacités pour reprendre son poste. A vrai dire, il connaissait peu de maîtres des potions qu'il admirait. Et il doutait fortement qu'elle ai poursuivi ses études dans ce domaine, il ne voyait là aucune cohérence.

    Il s'était contenté de lever les yeux au ciel quand elle évoqua la vieille aigrie. Il appréciait le fait de ne plus voir Pince, mais la voir remplacée par... cette enfant. Insupportable.

    « Vous comprenez le grec ancien ? »

    Il s'était saisi de l'ouvrage qu'elle venait de reposer sur l'étagère. « Combattre du temps de Périclès. Vous comptez vous spécialiser en histoire magique militaire ? »

    Il avait dit cela avec une certaine ironie. Oui, il lisait le grec ancien, le latin également. Il n'était pas qu'un mangemort rongé par la magie noire, c'était également un réel intellectuel. Un homme aux compétences assez complètes tout compte fait. « Occupez votre temps libre à rattraper vos lacunes, plutôt que d'ennuyer vos aînés. » Il avait déposé le livre dans les bras de Liddel, se retournant vers les étagères pour trouver ce qu'il était venu chercher. Malheureusement pour lui, le livre se trouvait toujours à ces pieds, sur l'étagère du bas. Il ne pouvait pas s'esquiver une seconde fois. Il s'était donc baissé pour le récupérer. Médicomagie romaine, de Owen Binns. Le professeur fantôme de Poudlard et sa famille hantaient jusqu'à la réserve.

    « Un jour, vous comprendez. » Petite remarque moqueuse et un brin paternaliste. En voyant la tête qu'avait fait la jeune femme en déchiffrant le titre de l'ouvrage qu'il comptait emprûnter, il n'avait pas pu résister.

    « Les Serdaigles n'ont pas le privilège de l'intelligence. » Sa phrase faisait allusion aux paroles échangées auparavant sur le crétinisme des membresde Serpentard et de Serdaigle. « Mais définitivement celui de provoquer l'agacement perpétuel. Vous voulez un autographe peut-être ? Vous ne restez pas ici juste pour le plaisir de mon... estimable compagnie ? »


(Je vais rien dire, j'étais pas super inspirée xD)
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Ernestine J. Liddell

Ernestine J. Liddell
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MessageSujet: Re: Everyday is exactly the same   Everyday is exactly the same EmptyJeu 11 Aoû - 15:26

Ernestine pouvait prétendre ne pas être touchée par les sarcasmes mais s’il continuait ainsi, elle s’énerverait, et ça serait un véritable désastre.

On l’avait toujours comparé à une furie.

« Vu le niveau de crétinisme congénital de vos anciens camarades, on ne peut pas parler d'enseignement. » Elle aurait voulu lui dire qu’il aurait peut-être été nécessaire de revoir sa vision de l’enseignement, que la terreur n’était pas la meilleure idée mais elle s’était tût, préférant ne pas aggraver son cas. De plus, elle devait admettre que les 90% de sa promotion avait manqué de faire exploser la salle de cours plus d’une fois. Alors oui, peut-être qu’il avait raison… d’un certain point de vu.

Liddell n’avait pas eu le temps de réagir, ni de comprendre ce qu’il se passait que Snape la menaçait. Elle avait écarquiller les yeux, terrifiée devant la situation. « Vous devriez demander à Potter » Il avait réagi à une telle vitesse aux mots qu’elle avait prononcé, si bien qu’elle n’avait même pas eu le temps d’en mesurer toute la portée. Et à présent, la jeune femme aurait tout donné pour posséder un retourneur de temps, ou la possibilité de murmurer un ‘’obliviate’’ mais c’était impossible et elle se devait de faire face à ses erreurs, encore ces mots impulsifs. « Si les Serpentards sont ceux qui ont causé sa mort. » La bibliothécaire était figée par la peur, si bien qu’elle n’osait pas prononcer le moindre mot, pas même pour lui demander de desserrer son emprise parce qu’il finirait par lui transpercer la gorge à employer tant de force pour maintenir sa baguette. Soudainement, elle réalisa qu’elle n’était plus en face de son ancien professeur de potion. C’était un tout autre homme qui se trouvait devant elle, une autre facette à vrai dire. Ce côté que chaque gamin de Poudlard avait toujours craint de rencontrer ; le Mangemort.

Et ce n’était plus une peur enfantine, mais bel et bien une terreur à laquelle était confronté Ernestine qui ne savait pas comment elle devait réagir, et surtout quoi dire pour qu’il se montre moins menaçant… enclin à la tuer à la moindre occasion. « Arrêtez ! Je… je m’excuse. » C’était une supplique. La panique montant de plus en plus, si bien qu’elle ne fut plus capable de se contrôler, sa magie se dispersant autour d’elle. Un halo se forma autour de la jeune femme, telle une protection mais celui-ci disparu aussitôt que l’homme avait retiré sa baguette. De la magie élémentaire. Ernestine s’était laissé tombée contre l’étagère.

« Vous parlez toujours de choses que vous ne connaissez pas à l'évidence. » Bien évidemment qu’elle ne connaissait pas tout cela ! mais elle avait lu les livres, les articles de journaux. Elle n’était pas restée totalement ignorante des hauts faits du monde magique et cela, malgré son désintérêt pour la magie. L’histoire l’avait intéressé. « Je… je ne l’ai peut-être pas vécue mais je sais ce qu’il s’est passé... j’ai lu les livres. » C’était une réponse parfaite pour une ancienne Serdaigle mais aussi une réponse stupide car tout ne s’apprenait pas dans les livres.

Certains évènements se devaient d’être vécus pour en comprendre toute l’ampleur ; ce que la jeune femme n’avait pas encore assimilé.

« Et dans quelle catégorie me rangez-vous ? Les pourris jusqu'à la moelle ou les crétins ? » Elle aurait volontiers répondu ‘’un peu des deux, tout dépend du moment de la journée’’ mais elle n’en avait rien fait, préférant se taire plutôt que de prononcer de nouvelles paroles qui l’auraient mise en danger. Et il était certain que la moindre erreur de langage ne serait plus acceptée, pas après ce à quoi elle venait d’assister… cette perte de contrôle. Ernestine s’était légèrement reculée, et cela sans s’en rendre compte.

A présent, il y avait cette étrange distance entre les deux personnes, comme une protection contre l’autre.

Elle était parvenue à susciter son intérêt, elle en était certaine et Ernestine aurait tout donné pour voir ne serait-ce qu’un soupçon de surprise dans les yeux de m’homme mais il ne s’était pas tourné vers elle, comme pour essayer de cacher quoique ce soit… tout du moins, c’est la conclusion qu’elle tira d’une telle attitude. Cependant, cette vague d’euphorie –totalement inappropriée- était aussitôt retombée avec les paroles suivantes : « Il faut plus qu'un simple... intérêt pour avoir droit à ce poste. » Ses épaules s’étaient affaissées, tout autant que son moral. Ainsi il ne s’intéressait pas du tout aux autres, il préférait dénigrer les capacités de toute personne. Le visage de la jeune femme s’était refermé. « Vous pensez que je n’en aurai pas les compétences ? Vous n’étiez pas plus vieux que moi lorsque vous avez commencé. » Une affirmation, encore, comme si elle cherchait à prouver quelque chose. « De toute façon, je ne voudrai pas enseigner… je n’aurai pas assez de patience. » L’idée lui avait vaguement traversé l’esprit mais celle-ci avait été aussitôt chassé en vu de ses souvenirs de cours qui s’étaient déroulés dans la terreur. Bien entendu, elle aurait pu avoir envie d’enseigner pour être l’opposé des méthodes de Snape mais Ernestine avait comprit qu’il n’y avait pas d’autre moyen que la terreur avec des incapables et cette réflexion l’avait effrayé car elle ne voulait pas devenir comme ça.

« Combattre du temps de Périclès. Vous comptez vous spécialiser en histoire magique militaire ? » Elle avait froncé les sourcils. Il disait n’importe quoi. Ce n’était pas le titre du livre ! « Vous venez de l’inventer… » On sentait parfaitement qu’elle n’était pas du tout certaine de ce qu’elle venait de dire, pas plus qu’elle ne se sentait rassurée en la présence de l’homme, elle le craignait d’autant plus après le ‘petit incident’. Par ailleurs, si il s’agissait simplement d’un livre de stratégie militaire, pourquoi se trouverait-il dans la réserve ? « Nous sommes dans la section de médicomagie, et juste devant, ce sont les potions. Alors vous vous êtes trompé… ou vous avez fait exprès de m’en faire une mauvaise traduction… » La jeune femme avait croisé les bras, la mine légèrement boudeuse.

Il était déconcertant de voir qu’elle avait encore de nombreuses attitudes relatives aux enfants.


« Les Serdaigles n'ont pas le privilège de l'intelligence. (…) Mais définitivement celui de provoquer l'agacement perpétuel. Vous voulez un autographe peut-être ? Vous ne restez pas ici juste pour le plaisir de mon... estimable compagnie ? »
« Et si je vous disais que c’est le cas ? » Un large sourire avait accompagné ses mots. Pas un sourire hypocrite, non, mais de ses un ces rares ‘vrai’ sourires. Pourtant, il fallait être dénué de tout bon sens pour accepter de rester dans la même pièce que Snape. C’était un coup à se faire tuer. Et pendant quelques secondes, les craintes de la jeune femme avaient ressurgi, ce qu’elle apaisa en se répétant qu’il ne l’avait toujours pas tuer, et qu’il l’aurait fait depuis bien longtemps s’il en avait eu l’intention. « Vous ne pouvez pas me chasser. » C’était une affirmation, mais aussi une petite victoire car elle n’était plus cette gamine qu’on pouvait congédier. S’il voulait rester ici, il allait devoir supporter sa présence et ça, c’était assez amusant aux yeux de la rouquine.

« J’ai juste une dernière question, si vous me répondez, je m’en vais. » Du chantage, c’était totalement idiot et pourtant, elle était certaine que ceci marcherait car elle sentait qu’il ne supporterait pas sa présence plus longtemps. « Lorsque j’ai eu à choisir un maitre d’apprentissage, on m’a dit que vous n’aviez jamais prit d’apprenti. Pourquoi ? »
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